Hypnose, attachement et résilience
Stefano Colombo, psychiatre
samedi 14 et dimanche 15 avril 2018 – S9T
à Paris
Programme
Le patient se présente en consultation avec une plainte qu’il croit être liée au présent. L’anamnèse détaillée met pourtant en évidence un mode de fonctionnement qui est, entre autre, le reflet d’apprentissages répétés. Le premier apprentissage de la vie se fait avec la figure d’attachement et peut être à l’origine de ces répétitions.
Cette interaction sera, en effet, déterminante pour la suite sans pour autant être une « prophétie autoréalisatrice » et encore moins une « prédestination ».
Un équivalent de cette situation se retrouve avec la langue parlée : fruit d’apprentissages pendant l’enfance, elle peut toutefois continuer à évoluer par la suite. Le sujet peut également en apprendre une autre. Un parallèle encore plus évident peut être fait avec les habitudes. Ce n’est pas parce que l’enfant a appris à manger avec la cuillère qu’il devra continuer à le faire toute sa vie. Un jour, si cela est bon pour lui, il adoptera les baguettes. Quel saut dans la dextérité !
C’est ce saut de style d’attachement que je désire partager suite à l’expérience clinique qui révèle, souvent, comment le patient, pris dans un « jeu » bien connu, a tendance à y rester : mieux vaut un connu de souffrance que la liberté et le risque de l’inconnu.
Bowlby nous a régalés d’une théorie immédiatement transposable dans la clinique, la théorie de l’attachement. Attachements « sécure », évitant, ambivalent ou désorganisé entrent dans le bureau du thérapeute sans que celui-ci ne les y invite. Ils sont là, bien présents et agissent tout le long de la séance, évidemment aussi avec le thérapeute. Il est donc indispensable de les détecter rapidement afin d’adopter une attitude thérapeutique adéquate.
Nous verrons comment détecter le type d’attachement, comment s’y accommoder et comment accompagner le patient dans le changement désiré.
Les ressources pour le changement sont présentes mais comme « congelées ». Les rappeler à la vie ne peut se faire qu’à travers un vécu. Ce vécu est celui d’un attachement « sécure » avec le thérapeute par le biais de sa simple présence, l’ « être avec », et grâce à son art d’accompagner le patient dans un champ de bienveillance avec soi-même que seule l’hypnose permet par le pont affectif, la régression en âge et la rencontre adulte-enfant.
Dans ce contexte « sécure » la résilience pourra se faire : l’énergie absorbée lors des « déformations répétées » dans le passé sera libérée et vécue comme une source de nouveauté, de bonheur, d’amour à soi qui ne peut que rejaillir sur les autres telles les couleurs des pétales d’une fleur qui éclot.
Nous déroulons le tapis rouge qui, de la crainte et du repli, amène à la curiosité et à l’ouverture.
Une fois de plus la transe hypnotique est la clef de voûte de ce travail que je partagerai à la lumière de situations cliniques, en grande partie vidéo enregistrées.
Horaires
Jour 1 : 14h-18h / Jour 2 : 9h30-17h
A noter : Les séminaires choisis par les étudiants en cours de formation à l’IFH sont précédés d’une matinée de supervision le matin du jour 1 de 9h30 à 12h30
Public
Ce séminaire s’adresse aux étudiants en hypnothérapie ou aux psychologues, psychiatres et psychothérapeutes (ARS) ayant suivi au moins une année de formation à l’hypnose à l’IFH ou dans un autre institut de formation (sous réserve d’équivalence).
Inscription
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