Cet Article d’Antoine Bioy et Chantal Wood proposé par « médecine et enfance » présente la douleur de l’enfant et la façon dont l’hypnoanalgésie peut la soulager. Les auteurs rappellent dans un premier temps que la douleur de l’enfant s’exprime différemment en fonction de l’âge. Le jeune enfant par exemple, du fait de son immaturité psychique, cesse rapidement de percevoir la douleur comme une perception anormale et en conséquence cesse aussi rapidement de se plaindre. Repli sur soi ou projection de l’agressivité peuvent ainsi être les modes d’expression de la douleur de l’enfant jeune.
C’est pourquoi il est nécessaire pour le soignant d’apprendre à communiquer avec le patient afin de mieux prendre en charge sa douleur. Il pourra par exemple diminuer le sentiment de peur en informant mieux le patient, avec un vocabulaire adapté. Il pourra également adopter une écoute bienveillante afin de diminuer l’anxiété et favoriser l’expression des émotions.
Les auteurs proposent ensuite quelques principes de communication simples face à l’enfant douloureux, par exemple en lui permettant de détourner son attention, en dédramatisant la situation par l’usage d’un langage imagé ou en lui permettant d’anticiper la fin de la douleur, le soulagement.
L’hypnoanalgésie prolonge cette démarche. Elle permet à l’enfant de mettre à distance sa douleur en se plongeant dans son imaginaire. L’hypnose permet de construire avec lui une réalité qu’il va pouvoir modeler.
Antoine Bioy et Chantal Wood abordent enfin de quelle façon l’hypnose agit au niveau cérébral. L’imagerie cérébrale a, en effet, permis d’une part de démontrer que l’état hypnotique existe bien et d’autre part d’identifier les aires cérébrales et les mécanismes impliqués dans la réduction du ressenti douloureux par l’hypnose. (09/2010)
Référence : De la douleur de l’enfant à l’usage de l’hypnoanalgésie, A. Bioy, C. Wood, Médecine et enfance, vol. 30, n° 9, 2010/09, pages 321-327, 21
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