A l’occasion de la création d’une formation à la communication hypnotique destinée aux établissements hospitaliers, Antoine Bioy, responsable scientifique de l’IFH, fait le point dans cette interview sur l’importance de la communication et du lien soignant-soigné dans la qualité du soin et la prévention de la douleur ainsi que sur les apports de l’hypnose conversationnelle dans cette relation. (juin 2012)
Extrait : “Lorsque vous êtes soignant et que vous devez effectuer un prélèvement en chambre, vous pouvez bien sûr suivre la règle du ” plus c’est bref, mieux cela sera “. On lance juste un ” ne vous inquiétez pas, ça ne va pas faire mal ” puis un ” attention, je pique “, et on pense que le patient va vite oublier tout ça. Mais précisément le patient n’oublie pas vite, et au second prélèvement aura une anxiété plus importante qui rendra le geste plus difficile. De plus, le ressenti douloureux sera accru, d’autant que le cerveau ne fonctionnant pas à la négative, lorsque l’on dit à un patient ” ça ne va pas faire mal “, et bien c’est le concept de douleur qui est éveillé dans le cerveau et qui rend le patient très vigilant à tout inconfort… ”