Comment choisir un hypnopraticien ou un hypnothérapeute?
Les points principaux à retenir :
– L’hypnopraticien doit être avant tout un professionnel de la santé, si votre demande est effectivement de cet ordre. Son métier d’origine (psychologue, infirmier, médecin…) doit être pertinent compte tenu de votre demande. Si vous avez un doute, sachez que les médicaux et paramédicaux doivent être inscrit à leur ordre professionnel, et que les psychologues / psychothérapeutes doivent être inscrit sur une liste départementale (numéro ADELI auprès des ARS : Agences Régionales de Santé).
– Choisissez un praticien formé dans un centre de formation en hypnose dédié aux professionnels de santé. Sa maîtrise des techniques hypnotiques sera ainsi appropriée à un usage dans le cadre médical ou de la psychothérapie. N’hésitez pas à consulter la charte éthique des organismes de formation et vérifier leur mise en application.
– Tenez compte de l’orientation de la formation à l’hypnose suivie par le praticien : certaines sont orientées vers la prise en charge de la douleur et d’autres vers les prises en charge en psychothérapie, ce qui fait appel à des techniques et savoir-faire différents.
– La qualité du contact et du lien qui s’établit entre le patient et le thérapeute est essentielle. Vous pouvez prendre en compte votre ressenti dans votre choix.
– Méfiez vous des discours excessifs. Il convient toujours de se méfier des discours qui dénigreraient le corps médical ou présenteraient la méthode hypnotique comme miraculeuse, rapide et efficace là où tout le reste aurait échoué.
Dans le doute, il est toujours possible de se renseigner auprès de la MIVILUDES (http://www.miviludes.gouv.fr)
L’hypnothérapeute doit être avant tout un professionnel de la santé
Pour l’Institut Français d’Hypnose, la pratique de l’hypnose doit être conçue comme un complément de formation pour les professionnels de la santé diplômés d’état.
Les formations à l’hypnose leur permettent ainsi d’acquérir un ensemble de techniques, d’outils afin d’élargir leurs possibilités d’intervention.
La formation à l’hypnose ne constitue donc pas, à elle seule, une base suffisante pour intervenir sur des problèmes psychiques et de santé.
C’est pourquoi nous vous conseillons de vous référer toujours au métier d’origine du professionnel pour faire votre choix. Ainsi, une demande psychothérapeutique (dépression, trouble anxieux généralisé, TOC…) relève du psychologue (cursus universitaire en psychologie) ou du psychiatre (cursus de médecine + spécialisation en psychiatrie) et, dans certains cas, des psychothérapeutes (lorsque leur titre a été validé par l’ARS). *
Une demande dans le champ du contrôle de la douleur pourra être, quant à elle, prise en charge par un professionnel de la santé diplômé d’état : médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, sage-femme, psychologues… (Selon les contextes de soins et les demandes).
D’une manière générale donc, préférez toujours un centre de formation qui s’adresse spécifiquement aux professionnels de la santé et dont la charte éthique est cohérente avec cette conception de l’hypnose. Voir notre public
Un thérapeute pour soi
Quelle que soit la nature de votre demande, un important critère à prendre en compte dans toute démarche thérapeutique ou psychothérapeutique est la qualité du lien que l’on établit avec le thérapeute. Il est donc important que vous teniez compte de votre ressenti dans ce choix. Il faut que vous vous sentiez à l’aise et en confiance avec le thérapeute que vous aurez choisi.
Réglementation de la pratique de l’hypnose
A l’heure actuelle la pratique de l’hypnose n’est pas réglementée par l’état en France (elle l’est par contre dans d’autres pays comme la Suisse). Il n’existe donc pas encore de titre « officiel » ou d’organisme de contrôle des centres de formation.
C’est pourquoi de nombreux instituts proposent une charte éthique permettant d’expliciter leurs propres règles de fonctionnement et leur conception de la pratique de l’hypnose.
Vous trouverez notre charte éthique en cliquant ici.
La jungle des termes « hypno » et les 3 critères pour choisir son hypnopraticien
Hypnothérapeute, hypnopraticien, hypnose médicale, hypnose ericksonienne, hypnoanalgésie… A quel terme se référer ? Comment s’y retrouver et comprendre ce que recouvrent ces termes?
Il existe de nombreux termes décrivant la pratique des thérapeutes utilisant l’hypnose.
Ces termes recouvrent deux types d’information : le domaine d’intervention du professionnel (douleur ou psychothérapie) et les différents courants théoriques de l’hypnose (hypnose ericksonienne, hypnothérapie analytique, hypnothérapie onirique…). Pour connaître ce que signifie plus précisément chacun de ces termes vous pouvez référer à notre lexique et à notre page présentant les différents courants de l’hypnose.
Toutefois, pour simplifier votre recherche, quel que soit le titre employé, le plus important est de se centrer sur trois points :
- Quelle est la profession initiale du praticien (comme évoqué plus haut) : psychologue, médecin, infirmier…?
Est-ce un métier pertinent par rapport à ma demande ? - Quelle est la spécialisation qu’il a choisie pour sa formation à l’hypnose ?
Notre annuaire des hypnopraticiens précise par exemple si la formation suivie est orientée en hypnothérapie (prise en charge des troubles psychiques) ou en hypnoanalgésie (prise en charge de la douleur, du stress, et des troubles psychosomatiques). - Quelles sont les indications qu’il privilégie ?
Certains thérapeutes se spécialisent dans la prise en charge de telle ou telle problématique (arrêt du tabac, dépression, troubles alimentaires, etc.). Ces indications sont alors précisées dans notre annuaire lorsque le thérapeute en a fait la demande. Toutefois, notez que par défaut un praticien prend en charge l’ensemble des indications relevant de son métier. Il ne faut donc pas hésiter à les contacter pour exposer votre demande et envisager ensemble la possibilité d’un suivi thérapeutique.
* L’usage du titre de « psychothérapeute » est réglementé par l’ARS. Cette réglementation impose notamment un certain nombre d’heures de formation théorique et pratique en psychopathologie. L’IFH accepte donc en formation tous les psychothérapeutes ayant obtenu cette accréditation ARS.
** Les informations qui sont fournies ici concernent essentiellement la pratique libérale de l’hypnose. Dans le cadre d’une hospitalisation on choisit rarement son thérapeute. En revanche on peut refuser son intervention si on ne la souhaite pas. Les formes que prennent la séance sont également très variables selon la situation (intervention aux urgences, séance en anesthésie, consultation pour les douleurs chroniques, etc.).
> Voir également les modalités pratiques : coût, remboursement, nombre de séances, …