Par A. Bioy, docteur en psychologie
Comme on le voit, les courants en hypnose suivent finalement les grandes orientations thérapeutiques que l’on peut rencontrer en psychopathologie appliquée.
Souvent est posée la question des liens entre l’hypnose et d’autres formes de prise en charge : relaxations, sophrologie, EMDR, Pleine conscience… Elles sont en fait liées à deux niveaux.
Le premier niveau est historique, l’hypnose ayant permis directement ou indirectement la naissance d’autres formes de pratiques psychocorporelles et à médiation corporelle. La seconde est que, de fait, toutes les pratiques utilisant un état de conscience modifiée possède des points communs de pratique, voire techniques.
Bien sûr, chacune possède des singularités, et la question n’est pas tant de savoir si telle pratique serait supérieure à telle autre (question sans fondement ni pertinence d’un point de vue épistémologique et méthodologique), mais du fait des singularités évoquées, quelle pratique est la plus adaptée à un patient donné. Non du fait de la pathologie qu’il présente, mais en fonction de ce qu’il est et de la façon dont il se vit, vit sa situation, et vit son interaction avec son environnement.
C’est la raison pour laquelle sur l’IFH privilégie notamment en cycle d’hypnothérapie l’apprentissage de plusieurs approches en hypnose avec parfois une sensibilisation à d’autres méthodes (afin de faciliter le travail de liens entre approches distinctes). Cette approche intégrative permet d’offrir aux praticiens un champ riche et diversifié de méthodes afin que progressivement ils construisent leur « hypnose intégrative », une pratique singulière, individualisée, tout en restant adaptable au patient venu consulter.
Première mise en ligne : janvier 2013