Qualité des formations et éthique
Hypnose thérapeutique
Une formation pratique et structurée
Ce qu’une formation peut et doit amener à chaque stagiaire, c’est la mise en place d’une connaissance pratique susceptible de s’intégrer progressivement et sans trop de difficultés à sa pratique professionnelle.
Dans cette perspective, la formation établit un équilibre entre connaissances théoriques, exercices pratiques et supervision.
Priorité à la pratique
Les exercices pratiques permettent une approche concrète de la situation hypnotique. Ils permettent une assimilation des techniques proposées et une réflexion sur leur mise en application et sur leurs effets. Les stagiaires se répartissent en petits sous-groupes de 3 à 5 personnes.
Ces exercices permettent, par une rencontre vécue, de mieux appréhender les différents aspects de la situation hypnotique : vécu du sujet, de l’inducteur et de l’observateur. Cette permutation des rôles au cours des exercices permet à chacun de prendre conscience des différents aspects de la situation hypnotique : gestion de la parole et du temps, gestion des interactions avant pendant et après l’hypnose, vécu du sujet et de l’hypnothérapeute, etc.
Un apprentissage progressif pour une meilleure appropriation
L’expérience acquise au cours de ces dernières années montre qu’avec un apprentissage progressif, les stagiaires sont mieux à même d’intégrer les connaissances théoriques et pratiques relatives à l’hypnose et peuvent plus facilement les introduire au sein de leur propre pratique professionnelle.
Supervision de la pratique
Une place importante est accordée à la supervision de la pratique tout au long de la formation. Cette place est renforcée en fin de formation en mettant l’accent sur l’échange des stratégies thérapeutiques déployées par les stagiaires. La formation s’achève sur l’exposé structuré d’un cas.
Une formation adaptée aux contraintes professionnelles du thérapeute
Hypnoanalgésie – Hypnothérapie : Un complément professionnel
La formation de l’I.F.H. se propose de fournir un ensemble de techniques psychologiques constituant un complément aux compétences professionnelles du thérapeute. Chaque profession a ses contraintes propres et la pratique de l’hypnose doit savoir s’y plier.
Les exigences techniques, thérapeutiques et éthiques de la pratique hypnotique sont largement déterminées par le champ d’application concerné. On comprendra aisément qu’il puisse y avoir des différences majeures entre les pratiques mises en place pour répondre à certaines situations d’urgence (douleur aiguë, situation post-traumatique etc.) et celles développées dans l’approche des troubles psychologiques ou encore dans les troubles de la douleur chronique. D’où la nécessité pour l’hypnothérapeute de savoir osciller entre des approches faisant appel à la suggestion directe ou indirecte et des approches sachant utiliser l’hypnose en vue de faciliter l’émergence d’une activité psychique autonome.
Partant de ce constat deux orientations distinctes sont proposées et animées par des enseignants spécialisés dans les domaines concernés (Psychologues, Psychiatres, Médecins etc.) :
– Formation à l‘hypnothérapie (traitement des troubles psychologiques)
– Formation à l‘hypnoanalgésie – hypnose médicale (douleur et stress)
– Notons également l’offre d’une journée de formation à la pratique de l’hypnose dans le cadre de la recherche.
L’IFH propose également des formations ciblées, sur des thèmes précis liés à l’usage de l’hypnose dans le cadre du soin et de la thérapie :
– Dans ce cadre, une formation brève destinée à une pratique hospitalière a été mise au point en 2004. Depuis, cette formation est dispensée au sein de différents hôpitaux.
– En 2008, l’IFH élabore une formation brève destinée aux chirurgiens-dentistes et aux stomatologues : l’hypnose en odontologie. Cette formation propose aux praticiens de se former à des techniques hypnotiques spécifiques facilitant la prise en charge de la douleur et du stress.
– En 2010, devant le succès rencontré par les formations intra-hospitalères sur l’utilisation de l’hypnose dans le soin des enfants, l’IFH met en place une formation brève équivalente de 7 jours, accessible en inscription individuelle, aux techniques d’hypnoanalgésie en pédiatrie.
– Puis, face à la demande spécifique des professionnels de la santé exerçant dans le champ de l’obstétrique, l’IFH élabore en 2012 une formation le thème de l’utilisation de l’hypnoanalgésie en obstétrique proposant des techniques utiles aux différentes étapes de la grossesse.
– Une nouvelle spécialisation est proposée en 2013 « hypnose et communication hypnotique en anesthésie ». Cette formation s’adresse aux professionnels de la santé exerçant en milieu hospitalier dans un contexte opératoire.
– En 2014, une formation destinée professionnels de santé concernés par la rééducation physique et la réadaptation (kinésithérapeutes, ostéopathes, médecins en rééducation fonctionnelle…) est créée : l’hypnose dans les pratiques manuelles et de rééducation
Des séminaires optionnels pour une meilleure spécialisation
Constatant par ailleurs l’écart entre les préoccupations exprimées par les personnes principalement concernées par le traitement de la douleur (anesthésistes, dentistes, sage-femmes, …) et les personnes concernées principalement par les applications psychosomatiques (médecins généralistes, dermatologues, …) il nous a paru nécessaire de prévoir des séminaires thématiques au libre choix des stagiaires afin que ceux-ci puissent mieux approfondir leurs connaissances dans le domaine qui les concerne.
Gestion de la relation hypnotique
Si la pratique de l’induction hypnotique ne présente pas de véritables difficultés techniques, il n’en reste pas moins vrai que son introduction dans la pratique professionnelle des stagiaires suppose qu’un certain nombre de conditions soient réunies :
– L’acquisition d’une grille de lecture et de compréhension des composantes de la situation hypnotique afin que le thérapeute puisse mieux comprendre le sens des phénomènes susceptibles de se manifester pendant l’hypnose. Il est essentiel que le thérapeute évite une mésinterprétation des comportements qu’il observe. En l’absence d’une telle grille le thérapeute risque fort, en partant de ses présupposés, de réagir de façon inadaptée aux comportements du patient pendant l’hypnose. L’hypnothérapeute peu ou mal formé risque de se laisser influencer par des réactions narcissiques
venant perturber gravement la relation thérapeutique.
– L’acquisition de techniques intervenant dans la communication hypnotique. La connaissance de ces techniques a des effets profonds sur la qualité de la relation thérapeutique que celle-ci inclut ou non l’hypnose (modification de l’écoute du thérapeute, modification des contenus et de la forme de la communication, facilitation de la communication patient-thérapeute, …).
– L’acquisition et la maîtrise d’un ensemble diversifié de techniques d’induction afin de pouvoir adapter celle-ci aux besoins de la situation concrète.
– L’acquisition de techniques thérapeutiques susceptibles d’être mises en oeuvre en fonction des besoins spécifiques de la thérapie.
Un positionnement éthique fort
L’IFH a réalisé des choix éthiques très forts depuis sa création.
Ils sont synthétisés dans la charte éthique de l’Institut Français d’Hypnose.