A propos de Rémy SALOMON,
Chargé du développement à l’Institut Français d’Hypnose
Quelques mots sur votre parcours professionnel
Rien ne me prédestinait à travailler un jour pour l’IFH. J’étais auparavant chargé de la communication au CCAS de la Ville de Besançon puis au sein de l’Université de Franche-Comté. En décembre 2013, dans l’optique de venir m’installer à Paris, j’ai répondu à une offre d’emploi proposée par l’IFH qui cherchait alors à remplacer son ancienne assistante commerciale et administrative, Evelyne Dordet qui partait à la retraite. J’ai postulé un peu par hasard et j’ai été retenu.
Début 2019 (le 25 février exactement), cela fera 5 ans que j’ai intégré l’Institut Français d’Hypnose. Et depuis juin 2018, j’ai la charge du développement des formations intra-hospitalières.
L’hypnose et vous : racontez-nous votre première rencontre.
Comme tout le monde, je pense que les premières représentations que j’ai eu de l’hypnose émanent des dessins animés de mon enfance, notamment “Le Livre de la Jungle” avec Kaa.
Ma première expérimentation en tant que telle s’est déroulée avec Anna Hamlat, quelques mois après mon arrivée à l’IFH, lorsqu’il a fallu que je me familiarise avec l’hypnose et que j’ai participé au week-end Première approche de l’hypnose.
Pour tout vous dire, avant de travailler pour l’Institut Français d’Hypnose, j’étais assez sceptique sur l’hypnose et son utilisation. D’ailleurs souvent je me dis que c’est ce qui a plu à Didier Michaux lors de mon entretien d’embauche et que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai été engagé…
Vous n’êtes pas professionnel de santé, quel regard portez vous sur les techniques de communication, l’hypnose thérapeutique ?
Bien évidement je suis pour tout ce qui va dans l’intérêt commun et qui facilite le bien être des personnes. Ayant étudié la communication et les sciences du langage, j’ai conscience de la force des mots. Qui n’a jamais voyagé en lisant un roman ou en lisant une histoire à des enfants ?
L’une des choses qui me fascine et me surprend encore concernant l’hypnose, c’est lorsque je lis les évaluations des stagiaires à l’issue des 5 jours de ce que l’on surnomme la session d’initiation à l’IFH ou des 7 jours en hôpitaux et que je vois à quel point et de façon unanime l’apprentissage de l’hypnose arrive a changer les praticiens, d’un point de vue professionnel mais également personnel sur une durée de formation au final relativement courte.
Pourquoi l’hypnoanalgésie à l’hôpital ? Comment comprenez vous votre rôle auprès des services de formation ? Quelle est votre priorité ?
L’hypnoanalgesie à l’hôpital émane d’une demande naturelle de la part des praticiens, venus se former à l’IFH et convaincus de l’intérêt de l’hypnose dans les soins. Cet intérêt est d’autant plus exacerbé lorsque tout un service parle le même langage et peut s’entraider au quotidien a placer le patient sous hypnose.
Mon rôle à l’IFH consiste a réceptionner les demandes de formation intra hospitalieres, construire un projet sur mesure avec le service formation de l’hôpital et notre direction pédagogique puis assurer le suivi de cette formation.
Grâce aux profils de nos formateurs de terrain, nous sommes capables de répondre à toutes les demandes qui nous semblent réalisables et en adéquation avec le respect de notre charte éthique.
L’une des priorités actuelles est de faire connaître nos formations “sur mesures” (obstétrique, gérontologie, radiologie…) aux services formations des différentes structures de santé. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’hypnose est déjà bien implanté dans les “petits” hôpitaux de province. Nous avons même déjà fait des formations à La Réunion, Cayenne, Mayotte et bientôt en Martinique.
La dernière fois que vous avez utilisé la communication thérapeutique ou bénéficié d’hypnose ?
J’adore me servir de techniques de communication bienveillante avec les enfants, ils sont tellement réceptifs !
Concernant l’hypnose, j’ai eu la chance de bénéficier de séances avec beaucoup des intervenants de l’IFH.
Récemment par exemple, une séance d’acupuncture sous hypnose de la part du Dr Christine Cazard Filiette ou bien encore une séance avec Sophie Cohen pour m’aider à surmonter mon appréhension de voyager durant presque 7h en avion…
Portrait chinois de l’hypnose…
Si l’hypnose était une ville ?
Paris, une ville chargée d’histoire, qui allie monuments historiques et constructions plus modernes et qui continue de rayonner à travers le monde.
Si l’hypnose était un objet ?
Un gant (magique bien évidemment :))
Si l’hypnose était une citation ?
“Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait” de Mark Twain.
Si l’hypnose était un film ?
Probablement le genre de films que l’on peut voir avec des interprétations personnelles et parfois très différentes, du genre “Matrix” ou “Inception”…
Si l’hypnose était une couleur ?
Un bleu très foncé, le même que l’on retrouve dans l’immensité du ciel nocturne ou lorsque l’océan plonge dans les abysses d’un monde inexploré…
Si l’hypnose était un plat ?
Quelque chose avec beaucoup d’ingrédients différents mais qui donne un résultat très bon au final…